Région Bretagne (Rennes)

Délégué régional :

 

Marcel Cocheril

7bis, rue de Kerscoff

29600  Morlaix

☏ 02 98 88 68 91 ☏

cocheril.marcel@free.fr

Généralités

carte de la région

Départements constituant la région
Département Superficie Population (2011)
22 Côtes d'Armor 6.878 km² 594.375 habitants
29 Finistère 6.733 km² 899.870 habitants
35 Ille-et-Vilaine 6.775 km² 1.007.901 habitants
56 Morbihan 6.823 km² 727.083 habitants


Mini-congrès

La région Bretagne a organisé un mini-congrès en 2012.

le groupe

Compte-rendu par Jean Joësel.

BREIZH

Sur l'arrière de leurs véhicules les Bretons affichent «BZH». Traduction : Bretagne Zone Humide. D'autres chauvins diront : Bretagne Zone Heureuse. Leur devise est «plutôt la mort que la souillure».

Le matin il faut regarder le baromètre. En Bretagne, le baromètre c'est le goéland. S'il se gratte le dos, c'est qu'il va faire beau. S'il se gratte les c..., c'est que cela mouille et s'il se gratte le cul c'est qu'il ne pleut plus.

Durant notre séjour nous avons goûté à tous les climats : petit crachin puis beau et grand soleil, petit temps frisquet le matin, un peu de vent bien sûr mais ensuite soleil et chaleur parfois.

Lundi

mini-congres

Nous nous sommes retrouvés le lundi soir au Manoir de Kéralic, un ancien village-vacances de la Caisse d'Allocations Familiales de Bretagne. Nous sommes logés dans de petits bungalows répartis autour d'un pôle d'intérêt comprenant outre la salle à manger, le côté accueil et au sous-sol des salles de spectacles ou de sport.

Pour plus de précisions nous sommes dans le Haut-Finistère, à Plestin-les-Grèves, dix sept kilomètres au Nord Est de Morlaix, encore dans le Trégor mais à trois kilomètres du Léon. Le centre est en bordure de la Lieue de Grève, immense plage que nous verrons de la salle à manger lorsque nous dînerons sur place.

Les arrivées s'échelonnent sans encombre, et le soir le maître des lieux nous offre un kir breton de bienvenue. Mais nous ne verrons pas l'organisateur, l'ami Cocheril, et c'est fort dommage. Nous avons cependant apprécié, en entrant dans les bungalows, les petites boîtes de fer blanc ornées de motifs bretons, remplies de galettes et de caramel au beurre salé.

Mardi

Deizh mat (1) !

Nous faisons connaissance avec notre accompagnateur Ludovic, plus communément Ludo, très sympathique, et qui va se révéler fort documenté et la tête pleine d'anecdotes plus ou moins salées. Aujourd'hui quelques couples bretons sont venus nous rejoindre et nous accompagnent tout au long de la journée. C'est l'occasion de renouer quelques connaissances établies lors d'anciennes sorties.

château

Nous partons à 9h30 pour le château de Rosenbo par temps maussade, frais et humide. Notre chauffeur Jean-René nous amène au village de Lauvellec dont dépend ce manoir du XVe siècle, agrandi puis restauré par la famille qui l'occupe depuis six cents ans, avec pour devise : «Ne vous laissez pas abattre par l'adversité». Dans les origines se situe un «Le Pelletier» qui fût ministre des finances de Louis XIV. Nous y visitons diverses pièces, cuisines, salles à manger où la table est mise, plusieurs salons, une bibliothèque avec huit mille volumes. L'ensemble donne une impression de vie, et l'on s'attend à voir à tout instant surgir Monsieur le Marquis. À l'extérieur, les anciennes écuries abritent une exposition d'aquarelles et nous n'avons pas eu le temps matériel de parcourir le magnifique jardin, ses deux kilomètres cinq cents de charmille et ses salles de verdure. Le colombier comptait mille nichoirs, le domaine faisant donc mille hectares.

île aux oiseaux

Déjeuner à Kéralic où la cuisine se révèle familiale et excellente. L'après-midi, nous partons sur la côte de granit rose vers Perros-Guirec et Ploumanach où un arrêt est prévu en attendant une vedette qui va nous amener aux Sept Îles. Une promenade sur les rochers nous fera patienter.

Et l'on apprend que pour avoir son menhir personnel il faut semer de la graine de menhir, dans une terre celte, arroser comme en Bretagne. La croissance est très lente pendant les trois premiers siècles, mais ensuite la pousse est plus rapide. Et partout il y a des hortensias. Qu'ils soient bleus ou roses, ils sont magnifiques et imposants. L'hortensia est à la Bretagne ce que l'oignon rosé est à Roscoff ou la carotte à Saint-Valéry-sur-Somme.

En Bretagne il n'y a pas de péages. Les autoroutes sont gratuites. C'est stipulé dans le contrat de mariage d'Anne de Bretagne avec Louis XII, valable pendant cinq cents ans.

À Ploumanach nous embarquons, par mer calme, pour découvrir la réserve ornithologique des Sept Îles, voir les fous de Bassan à l'île Rouzic, les cormorans et les goélands. Les macareux, guillemots et pingouins sont déjà partis. Les îles Plates Malban et Bono et l'île aux Moines sont de moindre intérêt. Au retour on peut admirer l'extraordinaire chaos de rochers granitique.

Le soir, dîner à Kéralic et soirée animée par un talentueux marionnettiste.

Mercredi

Pleumeur Bodou

Un nouveau chauffeur, Jean-François, nous emmène au musée des Télécommunications de Pleumeur-Bodou. Il a plu cette nuit et, ce matin, le temps est frais et humide. Il est agrémenté d'une jolie brise quatre à cinq Beaufort. Pleumeur-Bodou est surtout connu pour son radôme et son oreille géante à l'écoute du satellite Telstar lancé le 10 Juillet 1962 reliant la France aux États-Unis. En arrivant, Mélodie nous accompagne pour une visite du site en car. Le musée est un bâtiment en forme d'immense aile delta. Sont aussi implantées une quinzaine d'antennes géantes communiquant avec les cinq continents. Le radôme est un énorme champignon de cinquante mètres de haut, six tonnes de toile en dacron gonflées de l'intérieur et sans armatures. Il abrite l'antenne cornet. Le musée présente cinquante années d'invention, de technologie et d'évolution de plus en plus accélérée des liaisons par câbles sous-marins et robots, liaisons par satellites avec le lanceur Ariane, la météo, les évènements mondiaux par l'écran de l'AFP et la relation totale du monde entier. Dans le radôme, il nous est donné d'assister à un son et lumière qui retrace longuement toute l'évolution des télécommunications. C'est un document historique et une vitrine du futur. D'ailleurs, à la fin du spectacle, le son va grandissant, assourdissant même, et soudain l'image se fixe sur une musique stratosphérique qui s'arrête d'un seul coup, et dans le silence qui suit, une toute petite voix dit : «t'es où ?».

château du taureau

Retour le midi à Kéralic. L'après-midi est consacrée à la visite du château du Taureau, citadelle située sur l'îlot du même nom. Courte traversée au départ de Carentec, par mer calme, et visite de ce fort construit par Vauban en 1542 pour protéger des Anglais la baie de Morlaix. Il devint prison en 1721, fut acquis par Mélanie de Vilmorin en 1930 et devint école de voile en 1960. Depuis 1998, il est en restauration. Dîner à Kéralic d'un Kig Ha Farz, un plat traditionnel bas-breton basé sur des produits locaux. C'est un genre de potée avec une farce de blé noir. Ludovic anime une soirée photo au cours de laquelle il nous présente ses coups de cœur. Et nous avons la tristesse d'apprendre que deux couples nous quittent, frappés par des deuils familiaux.

Jeudi

Enclos Enclos

L'atmosphère est bien fraîche et nous avons un nouveau chauffeur, Jean-Paul, pour aller visiter les célèbres Enclos paroissiaux de Saint-Thégonnec et Guimiliau. Ces ensembles monumentaux s'ouvrent sur des portes triomphales donnant accès aux églises, calvaires, ossuaires et cimetières. L'émulation est grande entre villages. C'est la course à la magnificence, à hauteur de la richesse produite par la culture du lin. Les deux enclos que nous visitons sont d'ailleurs les plus riches et remarquables du Finistère.

Nous déjeunons dans une auberge crêperie où nous avons comme entrée unartichaut farci. C'est le plein soleil au sortir de l'auberge pour aller flâner dans les Monts d'Arrée. Un arrêt à Huelgoat nous permet dedécouvrir d'énormes blocs de granit : le chaos du moulin, la grotte du diable, la roche tremblante... C'est paraît-il Gargantua qui, mécontent de l'accueil qui lui était réservé, aurait jeté une poignée de cailloux. Au retour de Morlaix, la route traverse des plaines d'artichauts en pleine récolte, des champs de choux-fleurs en pleine végétation, des prairies verdoyantes, signe d'une agriculture intensive. Nous arrêtons à Belle Isle en Terre, devant la biscuiterie du même nom. C'est un piège à touristes où les prix sont assez conséquents. Par exemple une petite boîte de sardines à quatre euros soixante ... A Carrefour j'en achète trois pour ce prix là ! Oui, mais ce ne sont pas des «belles isloises». Dîner à Kéralic avec une soirée animée par un groupe de danses folkloriques.

Vendredi

Roscoff

Ce matin, le temps est gris, maussade, mais sans vent. Nous allons en Baie de Morlaix après avoir récupéré notre chauffeur initial Jean René. Nous longeons la côte du littoral en passant par Locquirec, la baie de Lannion et ses grèves de sable blanc, Saint-Jean du Doigt et son enclos paroissial, Plougasnou, le Diben, Plougoch. La route serpente parallèlement au GR 34, dit «sentier des douaniers». À Morlaix, au pied d'un viaduc à double étage, un petit train touristique, «la Cordelière», nous promène dans cette cité, nichée au fond d'un profond estuaire : port de plaisance, quais, vieille ville... Nous rentrons déjeuner à Kéralic sous un petit crachin, avant de repartir vers Morlaix puis Saint-Pol de Léon et Roscoff. Il y a là mauvaise coordination. Nous aurions pu rester en pays Léonard pour apprécier une potée ou un menu de la mer, tout en évitant un aller retour de 50 km. Visite pédestre de la vieille ville de Roscoff. Pour ma part, je suis resté sur le port où règne une fiévreuse activité au retour des bateaux de pêche qui ramènent d'énormes tourteaux et des «demoiselles de Roscoff», que sont les langoustines. Le tout est encore vivant, pesé, emballé puis chargé dans des camions frigorifiques en partance pour Paris. Avant de quitter Roscoff, nous allons dans un centre d'exploitation des algues marines, « Algoplus ». Les goémoniers artisanaux créent des recettes naturelles pleines de vitamines, d'oligo-éléments, de minéraux et autres antioxydants. Il y a même une ligne de cosmétiques aux bienfaits hydratants, calmants, drainants et décontractants. Cela s'appelle du «Tamalou» ! Le soir à Kéralic, dîner aux fruits de mer où l'on découvre sur nos couverts des magnets supportant des crustacés. La soirée animée a pour thème la pêche, qui nous est racontée par un truculent et talentueux patron pêcheurretraité.

Samedi

Le matin, le temps est doux et nuageux. Le soleil tente tout de même quelques percées. Nous allons visiter l'Arsenal de Brest, ville martyre détruite à quatre-vingts pour cent pendant la seconde guerre mondiale. Nous entrons dans cette base militaire par la porte Cafarelli. Mireille va nous accompagner dans le car après le contrôle des pièces d'identité par un agent de la sécurité. Cette base, la deuxième après Toulon, est une préfecture maritime commandée par un amiral quatre étoiles représentant le premier ministre. Elle emploie 14100 Brestois et Brestoises et a pour devise «Honneur, Patrie, Valeur, Discipline». Nous pouvons voir plusieurs bâtiments de guerre : frégates, avisos, chasseurs de mines, remorqueurs, ravitailleurs ; aussi un bâtiment océanographique, un bâtiment école, un méthanier, la carcasse du porte-hélicoptère le «Jeanne d'Arc», et les restes du chalutier «Bugaled Bretz», toujours en expertise. À le voir on comprend facilement qu'il a littéralement implosé en étant irrémédiablement et mystérieusement entraîné par le fonds. Subsiste aussi la base allemande de sous-marins et l'école des mousses. Toujours en car, nous passons devant le château (la préfecture maritime), et le pont levant de la Recouvrance.

Nous embarquons sur un catamaran à moteur, «l'Azenor», pour le déjeuner. Tout au long du repas le bateau navigue, sous beau soleil et mer calme, en rade de Brest jusqu'à la Pointe des Espagnols fermant le goulet de Brest, les îles des Morts et Tréberon, l'île Longue et la pointe de Kerdénial. A part le kir breton, la brochette de dinde sèche n'était pas spécialité bretonne. Pour retourner à Kéralic, nous longeons l'Elorn en empruntant le pont de l'Iroise, récent pont à haubans doublant l'ancien pont vétuste réservé aux seuls piétons et cyclistes.

Landernau

Nous arrêtons quelques instants à Landerneau pour admirer le «pont habité». C'est le pont de Rohan, couvert de maisons en encorbellement et avec façades recouvertes d'ardoises.

La dernière soirée débute par un apéritif d'au revoir, suivi d'un excellent repas. L'animation est consacrée au cinéma. Il est présenté le film «Les Intouchables», que certains bouderont pour l'avoir déjà visionné.

 

Ami Cocheril,
sachez que nous avons apprécié le séjour que vous nous avez réservé.
Nous pourrons retourner en Bretagne dans un autre site touristique.
Il y a tant à découvrir chez vous !
Kenavo (2)

Jean Joësel

 

(1) Bonjour
(2) Au revoir


Dernière sortie

Aucune information.


Prochaine sortie

Aucune information


Extras

Quizz breton